Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Divagations

30 juillet 2012

Un amour suranné

Orchidée fragile rencontrée dans un champ numérique

Séduite par le parfum subtil et délicat de mes mots

Qui fait surgir avec émoi des rêves bucoliques

Hors des sentiers battus où je me veux votre héros

Deux destinés se sont percutées créant un tout, un Nous

De vos vers vous avez su apprivoiser le stylite que je fus

Désormais entièrement à vous je suis dévolu

Mon aimée, je m’incline devant vous

Avec la déférence que vous méritez, je dépose

Mon cœur que vous avez rendu si doux

Dans lequel vous trouverez les fruits de notre prose

Dans mes yeux vous verrez le moiré de votre reflet

Revalant votre nature sublime et l’amour que je vous porte

De vous sans cesse je me repais

En vous je lis si sensible et si forte

Souffrez ma mie mon désir qui jamais de vous ne se taris

                                                                                                                                                A toi ma douce Sylvia

Publicité
Publicité
12 janvier 2012

H

J’ai trébuché sur une perle sauvage
Dont les reflets irisés rappelaient de lointains paysages
Seule une microfêlure indiquait qu’un jour elle avait croisé la route d’une ordure
Ensablée dans la mélancolie
Toutes les audaces et les risques devaient être entrepris
Lui choisir un écrin ?
La sertir pour qu’elle retrouve son éclat ?
Devenir son joaillier et lui montrer son destin ?
Révéler que son âme et son aura sont incomparables à sa délicate apparence ?
Avouer que sa présence et ses mots abolissent le temps ?
Susurrer qu’elle sera rattrapée par le bonheur ?
La dépeindre avec les couleurs qu’elle ne voyait pas ?
Travestir la vérité pour l’hypnotiser ?
Les mots coulèrent en un filet de confessions
Destiné à épurer ses émotions
Demain fut un nouveau départ

18 novembre 2011

Envie d'un massage

Avide de volupté.

Assoiffé de délicatesse.

Pétris de solitude mon corps croule sous ses envies.

Comme un spiritueux qui fait son office

Les sens à l'affût

Vertige cénesthésique

Ressac du plaisir

Laisser s'évanouir sa raison

Devenir la harpe d'une virtuose

 

J'ai besoin d'un massage

10 novembre 2011

L'herbe et la pierre

Il était une fois un petit logis mitoyen posé là comme une excroissance, entouré par un vaste jardin dont la taille et la disposition offraient à l'imagination une grande fertilité.

La façade burinée par les aléas climatiques et la vacuité dont il jouissait depuis plusieurs lustres avaient substitué au cachet délicat qui jadis fit la fierté de son propriétaire, décrépitude et délabrement.

Le jardin laissé à l'état sauvage s'offrait à tous les regards sous son meilleur jour en s'efforçant de conserver la mémoire de ses toilettes d'antan.

Étouffé par le faix du galetas, son orgueil avait trouvé comme exutoire la mission de protéger un joli cabanon qui trônait, pontife profitant de la place de choix qu'il occupait, par le truchement d'un Chêne majestueux auquel il avait offert le gîte et le couvert.

Le temps des travaux arriva dès lors qu'un maçon comprit qu'il y avait là une aubaine moyennant une sueur habilement dépensée.

La maison fut refaite à neuf et sa nouvelle robe d'un blanc immaculé criait sa jeunesse retrouvée. Pas une seule ride ne trahissait son triste et morne passé.

Aussitôt terminée, une gentille famille prit possession des lieux et s'installa.

Notre valeureux espace vert eut alors l'honneur d'être promu à de nouvelles fonctions et devint l'amphitryon de divers gravats et détritus, pots et outillages en tout genre, gaines et PVC multicolores, et plus encore.

À l'orée de cette décharge flottait une guirlande de chaussettes drap et chemises délimitant sans discontinuer le périmètre du jardin à l'instar d'un cordon de sécurité, empêchant par là même l'accès à une voiture localisée au milieu du champ de bataille et dont on n'aurait pût estimer de façon sûre combien de temps il eut fallu pour la dégager.

Quant au cabanon on ne reconnut de lui qu'un amas de planches en putréfactions tenues par quelques clous et bien trop chargées des rebuts d'à côté, orphelin d'un protecteur émérite.

 

Rien ne dure jamais

 

8 novembre 2011

L'ennui

Les yeux parcourant la vitrine des téléphones mobiles, oscillants entre une recherche rationnelle et affective, mon regard en bout de course rencontre une laisse et vient mourir sur un canidé de petite taille

Sa robe principalement blanc sale jusqu'à un gris aux extrémités sublimait de gros frisottis inégaux dont aspect négligé qui ne pouvait passer inaperçu dénotait un désintérêt total du propriétaire envers son animal.

Outre la rosacée de sa peau qui était visible au travers de son pelage, ce qui me surprit après quelques secondes d'observation, fut son calme.

Ce chien avec une allure désabusée comme s'il avait conscience de son apparence restait immobile. La vie en suspend, imperméable au temps, le museau à quelques dizaines de centimètres du mur rien n'aurait su l'ébranler.

Parfois, un coup sur la laisse le faisait déplacer de quelques décimètres sans même aller jusqu'à tendre la laisse

La Veulerie a son paroxysme, anorexique de la vie, rien de mortel ne se dégageait de ce petit être qu'on aurait pu penser avoir été la victime d'un taxidermiste déprimé.

Je me demandai bientôt si l'attention portée à ce non-événement n'était pas là le signe d'un ennui profond

Publicité
Publicité
23 février 2011

Alzh...

La maison réveillée par l'aube qui point tout juste
Colporte les bruits de chaise de porte
Attiré par les bruissements d'une tartine un peu fruste
Et du couteau immolant le beurre à la motte

Je fais révérence à qui je croise
Tu ne me remets pas et je blêmis d'effroi
Alors que ton regard me toise
Je fige un rictus sur mon visage et reste coi

Aucune de tes phrases ne fait sens à mon oreille
Et je soutiens la conversation sur la treille
Les sourires naissent, les yeux sont malicieux
On imagine que demain sera mieux

Incommensurable admiration pour l'aidante
Qui use ses jours pour une cause perdue
Et reste pourtant toujours souriante

La prochaine étape sera l'institut
Si la maladie avant ne te tue

22 février 2011

attentifs ensemble

Je n’ai jamais eu contre la SNCF d’autres griefs qu’un râle guttural les jours de grève et ceci peut être en raison du F qui souffle sur la flamme de mon inconscient chauviniste

Pourtant, arrivé aux pieds de l’escalier roulant sur un quai agité et les yeux rivés sur le tableau d’affichage je discerne écrit avec des pixels gros comme des poings   «Incident technique … Restez attentifs à l’affichage … » : Attentifs et pas attentif !   je ne rêve pas, c’est inadmissible je ne digère pas ce « S ».

 Je suppose donc que  «  attentifs ensemble » =  « soyez attentifs ensemble » et non pas « soyons attentifs ensemble. »

Quand on demande le respect on commence par en accorder

4 août 2010

Crash

Une civière danse au rythme des pas des porteurs
Sorti d'un index, un goutte à goutte inonde le sol
Les quais sont désert, 130 affiche le compteur
Le dernier verre n'est jamais le bon, ainsi va l'alcool
L'adolescent embrasse sa maman affectueusement

Merveilleux sourire de l'innocent  à qui l'on offrirait le monde

21 juillet 2010

L'ombre du crépuscule

Une patte d'oie déposée par un sourire appuyé

Une ride s’invite sous la frange et se fait timide au prime abord

Un cheveu sel dont la lune semble en avoir déposé  sa couleur

Des épaules qui succombent à la gravité

Un tremblement qui  vient  saluer plus longuement chaque jour

Des phrases qui n'ont plus le sens que l'on veut

Un caveau qui s’emplit, une homélie qui nait.

21 juillet 2010

Futur noir

On m'a volé mon futur
Celui qui devait être une aventure
Demain sera lancinante torture
Abondée de doutes et de murmures
Mon âme se blesse de ces mauvais augures

La douairière qui me porte est agonisante
Laissée dans une  hypostase noire qui lui sera fatale
Sous l'œil concupiscent des âmes spéculantes
Détail éphémère qui s'invite dans le journal vespéral

Dis, on va où en vacances

Publicité
Publicité
1 2 3 4 > >>
Publicité
Publicité