Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Divagations
31 mars 2010

Hasard et destin

Amour contingent au sourire demeurant
Marri d'un boniment retint son serment
Amour nécessaire, parfois souffert
Souvent sévère mais toujours sincère
Quand aimer devient un péché compliqué

Publicité
Publicité
Commentaires
M
***<br /> **<br /> *<br /> Comment allez-vous? Oserais-je dire… Mon âme? <br /> En cette aube qui pointe éclairant le ciel telle une flamme<br /> J’ai en moi asthénies et torrents de larmes… <br /> Pourtant à peine avons-nous eu l’un de l’autre l’idée… <br /> Serait-ce que les Dieux d’une volte vers nous se soient tournés? <br /> Pour qu’à ce point âgés de quelques jours <br /> Nos émois aient pris nom d’amour? <br /> Non d’amour me dit une voix bien calfeutrée en moi…<br /> Non d’amour… Mais d’amours… Et de joies…<br /> De celles dont le mystère transcende les jours… <br /> Desquelles il ne nous est possible de prendre le chemin du retour…<br /> Ce jour qui naît sans m’avoir vue dormir je vous l’offre …<br /> Comment irez-vous en ce moment où vous recevrez mes vers ? <br /> Aurez-vous le goût, le désir de les lire ces mots trop amers ? <br /> Je m'autorise pourtant à venir vous les tenir…<br /> Car les garder en ma mémoire les entendre retentir<br /> Me fait revenir à vous de plus belle pour vous dire<br /> Que dans cette épreuve étrange où nos cœurs ont eu à souffrir…<br /> Il est une joie… Un parfum unique… Un immense émoi…<br /> Les barreaux d’une grille imaginaire qui n’ont pu s’ériger…<br /> Puisqu’au moment de nous quitter nous nous sommes soudés…<br /> Est-ce possible cela de le croire, de le pouvoir imaginer?<br /> Sans sommeil, éreintée et brisée je m'aventure, tâtonnante,<br /> Aveuglée par l'obscurité soudaine après tant de lumière, <br /> Après tant de clarté... Je cligne des yeux. Je baisse la voix. <br /> C'est bien vrai que nous nous sommes tant parlé n'est ce pas? <br /> Douloureux étonnement. Singulières impressions. Croyez-moi. <br /> Il me manque de vous partout et en vous de moi il vous manque.<br /> Même en dormant cela ne se peut effacer. Ne le savez vous déjà?<br /> Vous ouvrirez les yeux là où je n’ai pu les fermer<br /> Et dans votre miroir lors que votre regard vous y rencontrerez<br /> Ce sera mon âme qui viendra vous y saluer…<br /> Je n’ose le penser tout haut alors je vous l’écris tout bas…<br /> De ces jours si brefs où nous fûmes Toi Emoi …<br /> C’est en tous nos troubles et nos désirs <br /> Que ce profilait Moi et Toi …<br /> Il me tarde déjà, il vous tarde aussi et même s’il est défendu…<br /> Ce fruit de lentes heures où nous nous sommes reconnus<br /> L’idée seule du manque me précipite dans un effarement glacé <br /> S'engouffrant en mon esprit tel un vent mal tourné<br /> Et dans la peine qui s'emparera de votre cœur triste et lourd.<br /> Il n’est imaginable que je veuille vous laisser pour toujours;<br /> Ces toujours ces jamais ces serments si antiques<br /> Que tant nous aimerions décliner en stances et musiques.<br /> Qu’avons-nous fait de mal si ce n’est de suivre ce chemin<br /> Qui nous fut désigné sans que nous n’ayons réclamé ce destin<br /> Nous faut-il le laisser, le renier, le maudire sans appel?<br /> Tant que vous manqueriez à ma vie et que la vôtre serait cruelle<br /> Devrions-nous oblitérer du cours de nos pensées<br /> Nos existences réciproques comme si nous n’avions pas existé?<br /> Or que les jours seront souvenirs et soupirs et rêves brisés<br /> Où je vous saurais me parler. Où vous m’entendrez me taire…<br /> J’en reste abasourdie. Sous le choc. Face à face.<br /> Confrontée à l’étonnement qui brise et entrelace<br /> Mon esprit à votre souvenir et votre cœur à mon devenir…<br /> J'analyse. Me questionne. Que s'est-il donc passé là? <br /> Entre nous deux, vous et moi, si soudainement de quoi <br /> Fut faite la vision, et la blessure, et cet étrange déchirement? <br /> Tant de nos mots me reviennent, tant de subtils bonheurs<br /> Pas encore assez de rires et déjà tant de pleurs…<br /> Tant de paisibles moments, foison de complice harmonie... <br /> Et je me sermonne. Et me questionne. Que s'est il donc là passé ?<br /> Encore plus loin je plonge en moi y cherchant des réponses. <br /> Est-il vrai tout cela que ma mémoire me rappelle et m’annonce,<br /> Qu’elle ne peut me mentir et renier nos complicités.<br /> J’entends qu’elle me dit d’une voix bienveillante et feutrée<br /> « Ne le sais-tu donc pas qu’il n’y a qu’une seule vie ici-bas … »<br /> « Ou l’aurais-tu oublié que tu n’y reviendras pas … »<br /> « Te faudra-t-il mourir sans l’avoir enfin compris? » <br /> « Ne le sais-tu que la joie d’un amour sublimé est présent que la vie<br /> « Ne distribue qu’avec discernement et une avare parcimonie? »<br /> « Qu’elle ne les accorde que là où elle sait d’instinct »<br /> « Qu’ils y seront célébrés en des sentiments précieux et divins »<br /> « Estimer ce présent » me murmure encore la voix…<br /> Elle dit vrai. Je le sais. Et vous mon âme ne le savez vous pas…<br /> Que l’on ne grandit pas d'un coup … Mais grandit jusqu’à sa mort … <br /> Fulgurant je sens en moi se construire des remords …<br /> Soudain je hurle ! Le choc est violent. L’enchantement fut si fort. <br /> J'analyse. Une fois de plus. Ce passé trop proche encore.<br /> Resterons-nous dans la peine? L’aurions-nous mérité? <br /> Pour ce rêve innocent d’avoir rêvé d’être aimé? <br /> Par quel tour de passe-passe la vie nous a-t-elle guidés<br /> L’un vers l’autre. L’autre vers l’un. Pour nous rencontrer?<br /> Alors que sans le savoir déjà nous nous aimions par-devers nous<br /> Serions-nous des criminels, des êtres vils ou des voyous?<br /> Alors que tout nous propulsait au devant de cet amour.<br /> Serions-nous coupables d’avoir suivi ce chemin tracé de toujours?<br /> J'entends votre voix Je ne la connais pas. <br /> Ni vous la mienne ne savez.<br /> En moi réside comme un effroi, je me sens anesthésiée. <br /> Il me semble même vous entendre m’appeler d'en bas, <br /> Pour me dire « Je suis rentré ! Viens là près de moi … »<br /> Puis c’est de plein fouet que je me heurte au sang-froid, <br /> A la maîtrise de la réalité qui me rappelle que non, que pas…<br /> Ce ne sont là qu’émotions, rêves éveillés, hallucinations,<br /> Il faudra reprendre le bât des jours gris, et des évictions<br /> Dans ce monde si cruel frappant d’interdits les amours dissidentes,<br /> Est-ce sagesse? Est-ce ordre? Est-ce sacrifice de renoncer?<br /> De garder le cœur chagrin? De ne pas s’autoriser?<br /> De se retrouver seuls, et tristes, par obéissance aux édits<br /> Dans le cœur, et dans l’esprit, dans la mémoire, sans trêve ni oubli<br /> Et même sachant que le froid à jamais persistera,<br /> Et que la peur du « jamais plus » insidieuse s’infiltrera<br /> Faut-il comprendre et respecter et accepter et assumer? <br /> Que l’amour n'est pas un choix. Que le bonheur est distillé<br /> Avec parcimonie. Que le parcours en ce monde en est si dépourvu.<br /> Or si heureuse pourtant ces quelques jours vous m’avez rendue,<br /> Et si empli de bonheur toutes ces heures je vous ai perçu…<br /> Que faut-il faire, dites moi mon âme, avant nous donc tant pêché?<br /> D’avoir compris que Vous et Moi était un Nous qui pouvait s’adorer?<br /> Je questionne. Encore… Le jour déjà loin levé…<br /> Un incertain ardu qui me laisse lasse et vidée…<br /> Il se cogne à mon désarroi… Que s’est-il donc là passé?<br /> Mais voilà soudain que se propulsent comme un gong ces quelques mots: <br /> « Laisse les Dieux veiller sur vous… Non vous n’avez pas fauté… »<br /> Et revient une paix en moi. Vais-je enfin me reposer?<br /> Prenez soin de vous. Et soyez bien. Jusqu’au revoir. Mon aimé…<br /> <br /> <br /> ***<br /> <br /> <br /> Dédié à Adimante. <br /> Ces vers.<br /> De nuit.<br /> De jour.<br /> <br /> *<br /> **<br /> ***
Publicité
Publicité